En 1839, le daguerréotype convainc les scientifique de ses atouts politiques républicains et scientifiques. Commence alors sa commercialisation à l’échelle internationale du procédé. Les grands de ce monde font ainsi la course à l’achat, rêvant de révolutionner leur propre champ d’expertise.
ASTRONOMIE – En 1851, l’astronome John Adams Whipple adapte le télescope de l’observatoire d’Harvard aux États-Unis. La lune est alors figée dans toute sa splendeur. Désormais, la population entière peut admirer cet astre, des heures durant.
MICROBIOLOGIE – En France, Auguste-Adolphe Bertsch fusionne un microscope à une chambre photographique et parvient à photographier des sujets invisible à l’œil nu (ex : pou, puces, mites, antennes de mouche, aiguillon d’abeille, poiles de chauve souris, etc.)
LOCOMOTION – Étienne Jules Marey s’associe à Eadweard Muybridge pour étudier la locomotion mécanique de l’animal et de l’humain¹. Pour se faire Eadweard Muybridge invente un premier prototype de la photographie en rafale. Son travail contribu aux premières études et analyses physiologiques du corps humain.
MÉTÉOROLOGIE – William Nicholson Jennings parvient à photographier pour la première fois de l’histoire, la foudre, en 1882. Le photographe continu son travail jusqu’à créer lui-même la photographie au flash.
PSYCHOLOGIE – Guillaume-Benjamin Duchenne de Boulogne, en 1856, photographie les malade mentaux de l’hôpital de la Salpêtrière, afin de figer leurs expressions lors des séance d’électrothérapie². De son côté, Désiré Bourneville photographie les cas d’hystérie afin d’apporter un regard clinique sur les patients tout en offrant un support utile à l’analyse médicale des multiples crises.
SUIVIE MÉDICAL – De 1860 à 1880, les hôpitaux possèdent leurs propres ateliers photographiques, collections d’images médicales, afin de constater des évolutions des maladies sur les patients.
ANATOMIE – À des fins d’études anatomiques et à visée pédagogique, les photographies illustrent les traités de médecines. Des hommes et des femmes nus ou semi-nus sont mis en scènes, dévoilant le fonctionnement du squelettes et des fibres musculaires.
IMAGERIE MÉDICALE – En 1895, le physicien Röntgen invente la photographie à Rayon X. Pour obtenir un tel résultat, Rönteng couple une chambre photographique à un tube à décharge électrique³.
TYPOLOGIE ANIMALE – Les photographies animales se devaient d’être les plus neutres possible, présentant le sujet de profils sur un fond neutre, accompagnés de légendes spécifiant le nom de l’espèce, sa race, son âge, son lieu et ses conditions d’élevage. Elles sont réalisées dans des jardins zoologiques, de quoi classifier des espèces non-européennes, sans nécessiter de voyager à l’étranger. Le photographe qui se démarque à cette période est le Comte de Montizon, connu pour son travail narratif.
TYPOLOGIE VÉGÉTALE – Ici, c’est la photographe Anna Atkins qui se démarque en première, grâce à ses herbiers réalisés avec la technique du cyanotype. Dans ses herbiers, on retrouve des fougères, des brains d’herbes, mais aussi des algues.
TYPOLOGIE HUMAINE – Sur demande des anthropologues et ethnologues, la photographie est utilisé comme « preuve » à la hiérarchie des races humaines. Contrairement aux végétaux et aux animaux, la légende aborde les mesures corporelles. Évidemment, aujourd’hui, nous condamnons cette pratique qui va à l’encontre de nos valeurs éthiques et morales.
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Quelques références :
BAJAC, Q. (2005), La photographie : l’époque moderne 1880-1960, éd. Gallimard.
GERVAIS, T., et MOREL, G. (2011), La Photographie : histoire, techniques, art, presse, éd. Larousse.
The George Eastman House Collection (2010), Histoire de la Photographie : de 1839 à nos jours, éd. Taschen.